On «va aux pommes». Expression charmante, que son caractère simple et direct semble rattacher au vieux temps. Une poésie semblable émane des noms des villages que l’on traverse pour s’y rendre: Deux-Montagnes, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Pointe-Calumet, Oka.
Mais cette imagination bucolique n’est pas le but de la chose. On va aux pommes pour les enfants.
Il faut se mettre à leur hauteur pour comprendre le plaisir de choisir les fruits, d’en emplir le sac qui devient trop lourd. Dans ces gestes, il y a la découverte d’un pouvoir heureux.
La cueillette fait grandir les enfants.